Certains enfants dyspraxiques parviendront à écrire surtout s'ils ont suivi une rééducation (en ergothérapie) d'autres auront beaucoup plus de mal, et il faudra alors privilégier l'écriture clavier. Mais, il faut toujours être conscient que pour l'enfant dyspraxique gérer laborieusement le contrôle du dessin des lettres est une tâche qui absorbe toute son attention, ne lui laissant que peu de disponibilité pour gérer simultanément d'autres informations, plus conceptuelles : écouter ce qui est dit, faire attention à l'orthographe.
Il faut avoir conscience que l'enfant a des difficultés en écriture :
Il faut limiter l'écriture manuelle autant que possible :
On peut tolérer un graphisme malhabile et agrandi, à condition qu'il soit lisible : l'enfant doit pouvoir se relire.
Ne jamais encourager les aspects « présentation » ni la qualité de l'écriture manuelle au dépends de la rapidité d'exécution ou de la lisibilité.
Eviter de faire copier l'enfant :
Ne pas lui faire copier les leçons, les poésies , les devoirs..car cela engendrerait une fatigue trop importante, copier ne l'aide pas à mémoriser ! Il faut donc :
Privilégier l'écriture clavier :
Des conseils pour aider ceux qui arrivent à écrire :
Il faut toujours que l'activité d'écriture ait un sens : on écrit pour se souvenir, pour communiquer à distance (correspondance .) pour raconter, pour remercier, pour convaicre...C'est important d'en tenir compte pour motiver l'enfant.
Guy Réveillac compare l'apprentissage de l'écriture avec l'apprentissage (praxique) du dribble au basket-ball." Un enfant ordinaire apprend à dribbler en regardant le ballon rebondir. Petit à petit, il faut qu'il apprenne à dribbler sans regarder, car le but d'un dribble c'est de pouvoir regarder en même temps la position de ses partenaires et adversaires. Donc, il doit devenir capable de ne se fier qu'à ses sensations tactiles et kinesthésiques et non visuelles. L'enfant porteur d'une dyspraxie visuo-spatiale doit apprendre d'emblée à dribbler sans regarder.C'est sans doute plus long, plus difficile surtout au début mais l'objectif reste identique"
Il faut également faire atention que la posture corporelle soit convenable pour éviter que l'enfant ne se contracte en écrivant. Pour un jeune IMC, il faudra peut être adapter la table selon les conseils de l'ergothérapeute pour faciliter l'écriture (proposer une table évidée au niveau de la poitrine de manière à permettre un bon appui de l'avant bras.)